La majeure partie de ceux qui fréquentent ce site sont européens et sont donc dans une période de transition entre une Europe déchirée et une Europe unie. Que cela plaise ou non, nos voisins européens sont désormais nos concitoyens, unis à nous dans un même but. Mais quel but ? Il ne s'agit pas ici de lutter contre l'Union Européenne, mais de faire que l'Union Européenne corresponde à nos aspirations, de faire que celle-ci se démarque des Etats-Unis par des valeurs plus morales et plus justes. L'Europe doit être différente, nous devons faire de l'Europe une alternative à la soumission des pays en voie de dévellopemment aux Etats-Unis. Le but de ce dossier est de mettre en évidence les principes selon lesquels nous pourrions atteindre l'idéal d'une Europe responsable et humaniste.
L'Europe ne doit pas être synonyme d'homogénéisation culturelle. Notre force réside effectivement dans le fait que nous soyons une nation pluri-linguiste et pluri-culturelle ce qui nous permet d'avoir des avis divergeants au sein même de notre communauté. Notre passé est différent, nous avons des expériences à partager, mais nous sommes liés par des évenements historiques à l'échelle européenne (guerres mondiales etc...). Nos erreurs passées sont une base indéniable à la construction de l'Union.
Nous pensons que l'Europe doit se démarquer des Etats Unis et des organisations mondiales déjà en place (OMS, FMI etc..) par des structures nouvelles permettant d'apporter une réponse plus juste et plus durable à la question de l'aide au dévellopement. En effet, l'Europe, par l'intermédiaire de fonds de solidarité, d'opérations humanitaires, d'apports au FMI etc.. apporte des millions d'euros chaque année dont nous ne sommes pas certains qu'ils servent réellement la cause humanitaire. Nous pensons que l'Europe doit centrer ses efforts au niveau de notre communauté et créer de nouveaux organismes européens capables d'opérer sur le terrain, de manière inintéressée, et dont le fonctionnement interne ne laisserai aucune place à la corruption. Puisque les Etats-Unis voient le FMI comme une carotte pour faire avancer l'âne (Cf : Le FMI au service de Wall Street), créons nos propres institutions dans un soucis purement humanitaire.
Tant que la menace d'une quelquonque guerre subsiste, il est clair que, malgré toute la volonté de paix des citoyens européens, nous nous devons de garder une armée. Une politique de défense commune est déjà entrain de se créer. Mais cette armée européenne, quelle sera son but ? Comment sera-t-elle organisée ? Devons-nous nous contenter de laisser tout ce matériel entassé dans des hangars plutôt que de l'employer au service des citoyens (hélicoptères pour le transport d'urgence, pompiers militaires pour les incendies civils, hopitaux militaires pour les évacuations d'urgence ou attaques chimiques et/ou nucléaires). Ou encore, pourquoi ne pas employer cette armée de façon coordonnée avec les organismes humanitaires européens pour leur forunir la logistique néccessaire à l'acheminement des aides alimentaires etc... De plus, une armée qui intervient est une armée active, et une armée active est une armée forte.
Actuellement, la question de la laïcité est de nouveau soulevée. Doit-on accepter le communautarisme ? Si oui, dans quelle mesure ? Premièrement, le communautarisme ne peut-être qu'une mauvaise chose, pourquoi ? Parceque l'identité culturelle n'est intéressante que si celle-ci s'ouvre aux autres communautés. Les communautés gagnent à se faire connaître, à échanger leur points de vue, les religions ont leur part de rêve et de morale à offrir à notre monde futur, c'est pourquoi nous ne devons pas nous regrouper par avis, origine, religion. Même si nombre d'entre nous ne sommes pas pour la religion, nous pensons que rien ne sert de persécuter les religieux puisqu'à long terme, celle-ci tend à disparaître face aux atouts rationels et logiques de la Science. Et chacun sait que la persécution renforce la solidarité entre une communauté (la communauté juive est soudée grâce ou à cause des persécutions qu'ils ont subit durant des millénaires, tout comme l'expansion du christiannisme s'est observée lors de leur persécution dans l'empire romain).
La population européene, surtout après l'entrée des pays de l'Est, n'est pas si vielle que cela, nos scientifiques sont aussi bons, si ce n'est plus que les scientifiques étatsuniens. Alors pourquoi ? Pourquoi suivre l'économie étatsunienne ? Pourquoi suivre leur tendance, la sous-culture qu'ils exportent, pourquoi suivre un modèle qui nous est étranger ? L'Europe doit se démarquer des Etats-Unis par sa capacité à innover, à imaginer, à fonder ses propres principes, à trouver ses propres priorités et cela n'est possible que si les politiques s'accordent sur un point, la Politique d'Essai. Qu'est-ce que la Politique d'Essai ? Elle est fondée sur la méthode scientifique. Selon cette dernière, une loi ne peut-être définie que par l'expérience. Pourquoi en est-il différemment en politique ? Pourquoi votons nous les lois pour les voir appliquées quelques années après au risque de ne se rendre compte de leur disfonctionnement qu'ultérieurement ? Peut-être parceque cela représente un énorme risque d'essayer et qu'un essai infructueux pourrait à long terme avoir des effets désastreux sur notre économie ou que sais-je encore. Mais ce qu'il faut comprendre, c'est que nous avons la chance d'être un très grand territoire, et rien ne nous empêche d'utiliser des cobayes. Par exemple, lorsque l'on fait des expériences pour un médicament, on l'utilise sur certaines personnes pour ensuite l'utiliser sur tous les individus atteints en cas de réussite. Oui, mais en cas d'échec ? Ces individus obtiennent simplement réparation pour le préjudice causé. Ainsi, pour l'agriculture, par exemple, il suffit de faire des essais avec certains exploitants et de les dédommager en conséquence en cas d'échec. Et ce n'est pas le dédommagement de quelques exploitants qui va ruiner l'Europe. Et puis, c'est aussi une question de courage, nous devons avoir le courage de nous hisser en haut de l'échelle et de nous élever comme un exemple à suivre aussi bien au niveau économique qu'au niveau humain. On parle souvent de l'environnement, de villes sans voitures, moins stressantes, plus dynamiques etc... Alors qu'est-ce qui nous empêche de faire une ville test ? L'Europe n'a-t-elle pas les moyens de construire un ville entièrement nouvelle ? (Cf : Une ville test, pourquoi pas ?)
Pas d'Europe en kit, mais plutôt des institutions graduelles, des facteurs fonctionnants selon des indices qui seraient fixés selon les tendances économiques ou humaines. Par exemple, la TVA augmente et baisse selon un pourcentage, un facteur qui suit l'économie et les besoins de l'Etat, l'économie, les salaires, les cours des matières premières sont régis par l'offre et la demande. Ainsi l'Europe doit s'armer de lois efficaces, capable d'évoluer avec le temps, avec les contextes dans lesquels elle se trouve, ces indices seraient fixés par des organisme démographiques, économiques et sociaux de façon à suivre au mieux l'évolution de l'Europe. Ainsi, les lois n'auront plus besoin d'être votées, mais il suffirait, simplement, d'en modifier le degré d'application. Peu de lois sont aujourd'hui appliquées dans ce sens, et cela est regrettable...
0 commentaire :
Ajouter un commentaire
Pages
Page N°1
Les Français avaient raison ! par Paul Starobin