Comme l'ont rapporté les médias internationaux, le gouverneur du Texas, George W. Bush, candidat présidentiel républicain donné favori, est fortement critiqué pour son refus obstiné de dire s'il avait oui ou non consommé de la cocaïne pendant sa jeunesse.
Toutefois, cette controverse paraîtra bien futile par rapport à un autre scandale potentiel concernant la cocaïne et la famille Bush. En effet, on s'interroge à nouveau aux Etats-Unis sur la façon dont les villes américaines, surtout les quartiers afro-américains, ont été inondées de cocaïne et de crack dans les années 80, et cela dans le cadre du soutien apporté par les gouvernements Reagan-Bush à la Contra nicaraguayenne ("anticommuniste").
En fait, le principal "gros bonnet" de cette opération par laquelle la Contra finançait l'achat d'armes avec l'argent de la drogue, n'était autre que le père du candidat Bush, à l'époque vice-président des Etats-Unis et chargé à ce titre par le président Reagan de coordonner toutes les opérations de renseignement relatives à la Contra.
En mars dernier, quatre femmes afro-américaines de Californie ont intenté une action collective en justice contre la CIA, le département de la Justice et d'autres entités du gouvernement, affirmant que des agents du gouvernement américain étaient complices de l'importation du crack dans les ghettos américains au cours des années 80 et que ce trafic faisait partie du financement illégal de la Contra.
L'une des plaignantes, Donna Warren, affirme qu'après douze ans de dépendance au crack, son fils s'était transformé en "zombie" avant d'être assassiné. Elle considère que le crack a fait exploser le crime dans les ghettos et qu'il explique la montée en puissance des fameux gangs à Los Angeles et dans d'autres grandes villes.
C'est surtout la CIA qui semble visée par cette plainte et rien n'indique encore que le nom de George Bush sera mentionné. Or, la CIA a joué un rôle plutôt secondaire par rapport au vice-président George Bush. Néanmoins, les chances électorales de son fils George Junior pourraient être considérablement affaiblies par cette affaire, comme le reconnaît lord Rees-Mogg, spécialiste britannique des affaires américaines, dans un article du Times du 13 septembre, ne serait-ce qu'à cause de son ambiguïté en matière de consommation de cocaïne. Ceci, ajouté aux malheurs d'Al Gore, pourrait s'avérer fort opportun, toujours selon lord Rees-Mogg, pour Bill Bradley qui pourrait même finir par devenir le prochain Président des Etats-Unis.
SolidariteEtProgres.Online.fr
Auteur :
DrPck
Les E-U Refusent l'Idée De Justice Internationale par Euro News