Organisation contre l'impérialisme américain.

Sharon & Cie, Histoire d'Un Terrorisme Ordinaire
28/01/2004

En guise de "représailles" suite à un attentat-suicide du Jihad islamique, Israël a attaqué et fermé le quartier général de l'OLP dans Jérusalem Est. Illogique: l'OLP n'a rien à voir avec le Jihad. Logique: Israël veut éliminer tout ce qui ressemble à une résistance palestinienne ainsi qu'à la création d'un Etat palestinien.

Israël déclare ouvertement qu'elle continuera à mener des attentats contre des leaders palestiniens. Ces attentats ne constituent pas un phénomène nouveau. Depuis la création de l'Etat d'Israël, en 1948, celui-ci a pourchassé ses adversaires partout dans le monde. Au début des années 70, Golda Meir, Première ministre socialiste de l'époque, a ordonné aux services secrets israéliens d'éliminer les dirigeants de la résistance palestinienne.

Les Palestiniens jugés responsables par Israël de la prise d'otage des athlètes israéliens durant les Jeux olympiques de 1971 à Munich ont tous trouvé la mort endéans les deux ans. Des preuves de leur responsabilité étaient jugées inutiles. En juin 1981, Naïm Khader, le représentant de l'OLP à Bruxelles, a été assassiné sur le seuil de sa porte. En 1987, Abu Jihad, chef militaire de l'OLP, a subi le même sort à Tunis. En 1996, les services secrets israéliens ont assassiné le leader du Hamas Yaha Ayyash.

Les méthodes d'élimination physique utilisées: du téléphone portable explosif à l'assassinat en pleine rue en passant par l'utilisation de snipers, l'injection de poison, les tirs de roquettes sur un véhicule en mouvement et l'explosion d'une bombe sous le siège de la personne visée...

Selon l'Autorité palestinienne, les attentats perpétrés par Israël démontrent que "le gouvernement israélien est devenu un gouvernement terroriste". Le gouvernement égyptien, qui s'abstient habituellement de tout commentaire désobligeant à l'égard d'Israël, déclare à présent: "Le gouvernement israélien s'est mué en une bande d'assassins".

L'organisation israélienne pour la paix Peace Now estime elle que "le gouvernement d'Israël ne suit plus les règles de la légalité et se comporte comme une organisation terroriste plutôt que comme un membre légitime de la communauté internationale". Amnesty International condamne également la pratique de la liquidation des dirigeants palestiniens.

Les enfants sont-ils des terroristes?
Israël affirme qu'elle se défend "contre les terroristes". Durant la deuxième guerre mondiale, les nazis organisaient des représailles et des assassinats contre les résistants en les traitant également de "terroriste".

Mais qui sont les terroristes? Un tiers des plus de cinq cents Palestiniens tombés sous les balles et les bombes israéliennes sont des enfants et des mineurs. Même les prétendus attentats ciblés d'Israël ont coûté la vie à deux femmes à Bethléem et à deux enfants et deux journalistes à Naplouse.

L'Autorité palestinienne a transmis à Israël une liste de soixante terroristes israéliens en lui demandant de procéder à leur arrestation. Il s'agit de membres d'escadrons de la mort et de groupes comme le Comité pour la sécurité sur la route, qui opèrent sous la direction du service secret Shin Beth et qui sont responsables de l'assassinat de civils palestiniens innocents.

En réalité, le gouvernement Sharon-Peres est lui-même un escadron de la mort, qui ne juge même pas nécessaire d'opérer dans la clandestinité et, assuré de l'appui tacite des Etats-Unis, annonce et réalise ouvertement ses assassinats.

Israël ne laisse pas le choix aux Palestiniens. Pour Marwan Barghouti, le leader populaire de Tanzim (le bras armé du Fatah, parti d'Arafat) en Cisjordanie, qui a été lui-même la cible d'un attentat perpétré récemment par Israël: "Il ne nous reste qu'à mener l'intifada jusqu'au bout. Ce qui signifie que malgré leurs soldats, leurs chars, leurs avions et leurs hélicoptères, les Israéliens ne vivront pas en sécurité. Je vous assure d'ailleurs que cette situation ne changera pas tant qu'ils ne se seront pas retirés de tous les territoires occupés depuis 1967, y compris Jérusalem-Est."

Auteur :
Inconnu

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