Sujet : Un faible espoir..

Hum...
03/12/2004

Si on ne veut pas de l'Europe, il faut émigrer, nous sommes inscrits dans un processus indubitable d'Union et aucun retour en arrière n'est possible à court comme à long terme. Maintenant, que nous savons que l'Europe se fera obligatoirement et que la politique des pays européèns est la création d'une Europe forte, je doute qu'un non veuille dire quoi que ce soit d'autre que ralentir une procédure depuis longtemps engagée. Et l'Europe que nous construisons paraîtrai, si ce n'est pas déjà fait à cause de ce genre de crises intestines régulières, fragile aux yeux du reste du Monde...

Ensuite, je ne suis pas d'accord avec ta citation, pour rassembler l'Europe, il faut le faire par le biais de ce qui nous sépare. Pourquoi ? Parceque ce qui nous sépare est une entrave à l'Union et que, par définition, l'Union est un rapprochement. Les pays européens sont complémentaires et je me réfère à un message que j'ai lu sur Fusa assez réaliste en fin de compte, l'économie européène est bien plus performante que l'économie étatsunienne puisque contruite sur des bases solides.

Enfin, en ce qui concerne les préoccupations culturelles de certains, il faut savoir que presque 2000 ans de suprématie nationale française sur les principales régions qui la composent n'ont pas réussi à éliminer les traditions et disparités régionales alors comment peut-on penser que l'Europe puisse créer une uniformisation des pensées telle qu'on la connaît aux Etats-Unis ?
Pas plus tard qu'hier, j'ai eu une discussion au sujet des accents régionaux et de l'argot local. J'en ferai pas le compte rendu, mais le bilan général de cette discussion, sur lequel nous sommes tous tombés d'accord, c'est que lorsque l'on quitte sa région pour aller dans une autre, on chope très vite l'accent et on corrige très vite son language patoisant natal. Par exemple, je vis dans le Nord et je parle ch'ti assez souvent, bien que ma mère ne m'ai jamais appris ce patois. Mais c'est plus fort que nous, c'est pour montrer que nous sommes du coin, ce sont nos racines. Maintenant, si on regarde les français d'origine polonaise, arabe, etc... on peut constater qu'en quelques générations, leurs coutumes, religions, langues etc... se perdent indubitablement.
Pourquoi ? Une seule explication peut être avancée, la Terre, notre Terre. En effet, en parlant le patois, dans mon petit bled paumé au milieu des vaches, je suis valorisé, je suis un gars du coin, sans être à moi, tout ce qui se trouve dans mon entourage m'appartient, la culture de ce bled m'imbibe car j'y suis né et ce sentiment, la population d'origine étrangère, le ressent autant que moi au bout de quelques générations seulement. C'est pourquoi l'europe ne perdra pas ses racines, puisqu'elle ne s'en élopignera pas. Quand j'entend parler les gens de l'Europe, j'ai l'impression qu'on va tous quitter nos maisons et se retrouver ailleurs, sur une terre qu'on ne connaît pas, un peu à la manière des colons dans l'ancien temps. Faux ! Je reste chez moi, sauf que les limites de chez moi sont bien plus larges et que désormais le cul de jatte qui ne me ressemble pas à l'autre bout de l'Europe est uni à moi dans un même but, l'entraide, la cohésion, la solidarité dans un monde de plus en plus cruel.

L'Europe est la mère de la France, et il est des jours où une femme, quelque soit sa force, à besoin de lever les yeux au ciel et de crier Maman !, c'est que nous faisons, et c'est beau.

Hellway

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